Enfin un peu de courage dans ce procès que l’on fait à l’anglais !
Comme le dit Langue & Nature depuis plus de 30 ans, l’anglais est un outil qu’il faut acquérir! Bravo à Libération de démontrer que développer ses compétences en anglais n’entraîne nullement de désintérêt de la langue française !
Ci dessous, l’édito de FABRICE ROUSSELOT, ALEXANDRA SCHWARTZBROD publié le 20 mai 2013 :
Médiocrité
Et si l’on raisonnait à l’envers ? Et si le véritable scandale n’était pas l’intrusion de l’anglais à l’université mais bien l’intolérable médiocrité des Français dans la langue de Shakespeare (et de Philip Roth ou de Nick Cave) ? Dans le monde ouvert d’aujourd’hui, comment peut-on encore ergoter sur le «renoncement» que représenteraient quelques heures de cours en anglais à la fac quand bon nombre de jeunes Français se voient bloqués sur le marché du travail à cause de leur niveau insuffisant en langue ? Et que dire de ces ministres obligés de se faire représenter dans des réunions internationales car incapables de s’exprimer autrement qu’en français ! Cessons de nous comporter comme les derniers représentants d’un village gaulois assiégé. C’est bien en augmentant le nombre des étudiants étrangers dans nos universités et en facilitant les voyages des étudiants français que l’on renforcera la francophonie. Pas l’inverse. Certes il faut rester vigilant. Garantir la qualité de l’anglais dispensé et en faire un outil plus égalitaire en s’assurant qu’il profite bien à tous. Mais ne ratons pas l’occasion de penser «en dehors de la boîte», comme disent les anglophones.
Imaginerait-on un instant empêcher Guillaume Canet de faire des films en anglais sous prétexte que cela porte atteinte à notre cinéma national ?
Pour l’occasion, Libé fait donc sa une in English.
Just to make a point.